18-10. Octobre, octobre encore.

On se connaît, Octobre et moi. Très bien. J'ai failli ne pas me rendre compte que c'était Octobre. Pourtant tout était très caractéristique. Tout était très, très caractéristique. J'aurais du reconnaître Octobre même en juillet. 

Il y a sur mon bureau un bordel innomable de choses, plus ou moins en danger de chute, dans un saladier et autour, des bouquins prêtés, empruntés, achetés, je n'ai pas assez promené mes pupilles sur leur contenu, je n'ai pas assez fait.
Il faut en plus que je dise.

Longuement et patiamment, il faut que je déroule les circonvolutions de mon cerveau pour qu'elles deviennent lisibles. Je dirais trop si je disais.

I really want to sit down and write something but I'm too restless to do so. I really need to.
Je veux vous parler d'Elizabeth, des autres, du contenu de ma clef USB, de ces chansons commerciales mais qui ont réveillé des choses. Comme tout le monde, Justine écoute des morceaux largement diffusés dans le but de comprendre des choses sur sa ponctuelle et anonyme vie, poignée dans la poignée dans la foule, pour "lire" plus de choses. Parce que le réel n'étant pas fait de mots et de sens, il la rend nerveuse et triste et - PUTAIN IL EST CETTE HEURE CI!

Je sais qu'on me dira des choses gentilles et rassurantes, des "Mais si, tu vas y arriver", des "On sait que tu peux". Et je refuserai de les croire, le temps de le faire. Mais je ne veux pas rendre un mémoire dont je ne serai pas fière. Je suis quelqu'un de très, très orgueilleux sous mes alibis timides.